Le père Czmil, né en 1914 à Sudova Vyshnia, en Ukraine, quitta en 1932 son pays en raison des difficultés religieuses et politiques de l’Ukraine. Avec d’autres jeunes, il arriva auprès de l’aspirantat de Ivrea et, après avoir fréquenté le noviciat de Villa Moglia, à Chieri, le jeune Stepan Czmil émit ses premiers vœux comme salésien en 1936. Terminée sa formation théologique à Rome, il fut ordonné prêtre en 1945. Parti missionnaire en Argentine, il rentra en Italie, à Rome, où il fut directeur du Séminaire pontifical mineur pour les jeunes ukrainiens de la diaspora, de 1961 à 1967 et de 1976 au jour de sa mort, survenue le 22 janvier 1978.
Vingt ans environ après sa mort, Jean-Paull II accueillit le père Stepan Czmil dans le collège épiscopal et reconnut la validité de la consécration qui avait eu lieu en secret le 4 avril 1977. Le père Stepan Czmil, avec deux autres prêtres, reçut l’ordination épiscopale du card. Josef Slipij, Métropolite de Lviv, auprès du monastère studite, dans le secret le plus absolu.
Le card. Lubomir Husar, archevêque majeur de Kiev et Président du Synode de l’Église grecque-catholique ukrainienne, qui a connu personnellement le père Czmil, témoigne: “le père Stepan était si saint que sa sainteté ne tapait pas dans l’œil, vraiment elle résidait en lui et jaillissait de lui à sa manière, rayonnant sur ceux qui entraient en contact avec lui… Parler de la renommée de sainteté du père Stepan, est plus que juste et légitime, parce que saint, il l’était vraiment!”
Mgr Andriy Sapelak, salésien, évêque émérite de Santa Maria del Patrocinio à Buenos Aires des ukrainiens, a écrit: “La béatification et la canonisation du père Stefano Czmil serait un enrichissement pour l’Église ukrainienne. Un élément dans le mosaïque de la sainteté de notre peuple, parce que à travers la personne du père Stepan nous nous enrichirons de la sainteté de Don Bosco, qui par sa sainteté inspiratrice ouvrit les portes à la sainteté non seulement aux religieux, aux martyrs et aux fidèles, ma tout spécialement aux jeunes, sur l’exemple de saint Domenico Savio, son élève, âgé de quatorze ans”.
Publié le 24/09/2008