(ANS – Rome) – Parmi les 45 missionnaires qui fréquentent le cours d’orientation, il y en a certains destinés à participer au Projet Europe. C’est le cas du père Lukasz Nawrat, originaire de la Province de la Pologne-Cracovie, qui après avoir reçu le mandat missionnaire partira pour l’Irlande, où il a déjà servi pour 2 ans quand il était en stage pratique.

Quelles sont les difficultés principales pour t’insérer dans un milieu culturel différent de celui où tu as grandi?
En pensant à mon expérience, il y a désormais 7 ans, je me rappelle que quand mon provincial m’a demandé si je voulais partir, j’étais très heureux à l’idée de faire cette nouvelle expérience; et aussi, un confrère salésien qui avait fait le stage pratique là-bas avant moi m’en avait dit du bien. Mais j’avais aussi quelques craintes, parce que je devais changer de milieu, de langue, d’instruments… la première chose qui m’a frappé c’est que les voitures roulent à gauche! Puis bien sûr, il y a eu des difficultés avec la langue : je connaissais déjà un peu l’anglais, mais les premières semaines je n’arrivais pas à exprimer tout ce que je voulais dire. Mais avec mes confrères l’intégration a été facile, ils m’ont accueilli avec une grande ouverture et affection, et avec la volonté d’avoir un confrère plus jeune. Nous sommes devenus amis et le contact s’est poursuivi même quand je suis allé à Rome pour étudier. Maintenant, je suis très heureux de retourner dans cette terre que je connais déjà.

Comment crées-tu un rapport avec les jeunes?
En Irlande, j’ai travaillé dans le “Resource Center” de l’école secondaire de Celbridge, qui s’occupe des jeunes en situations problématiques. J’ai commencé à aider les jeunes au moyen des études, en mathématiques et les autres matières dans lesquelles je pouvais les aider.

Et j’ai également travaillé avec quelques jeunes qui voulaient approfondir la Parole de Dieu: nous faisions des rencontres le jeudi soir, dans la chapelle, avec la prière et la confrontation. Et après, nous allions dans la communauté prendre un thé, un gâteau, nous partagions la vie quotidienne, les problèmes, les difficultés et les joies quotidiennes.

Grâce à la communauté, qui m’a supporté, j’ai pu développer d’autres dons, comme par exemple la peinture: à l’occasion des principales célébrations de l’année scolaire, je réalisais les pancartes pour la messe, les scénographies ou les panneaux qui étaient placés à l’entrée de l’école, avec des images de Don Bosco ou d’autres symboles évocateurs. Et aussi, j’utilisais tous les moyens de la communication à ma disposition, instruments multimédia, PowerPoint à montrer aux élèves… en fin de compte, Don Bosco ne cherchait-ils pas les meilleures imprimantes?

Qu’est-ce que tu vas ajouter ou modifier dans ton travail missionnaire quand tu rentreras en Irlande?
Quand j’aurai reçu l’envoi missionnaire, j’irai à Pallaskenry, près de Limerick, où nous avons une école secondaire et l’institut agronomique. La première chose que je désire faire, c’est connaitre les personnes: il est important d’avoir tout de suite un bon contact avec le staff des enseignants et ensuite avec les jeunes. Et plus tard, créer quelques groupes mixtes de jeunes, enseignants et salésiens pour insérer à nouveau l’esprit salésien dans l’école, puisque dans cet institut cela fait des années qu’il n’y a plus de salésiens y travaillant à plein temps. Voici mon défi et celui de tous les salésiens qui travaillent en Irlande: transmettre notre charisme aux laïcs, parce que je crois que le message se diffuse mieux quand il passe des jeunes à d’autres jeunes.

Publié le 19/09/2012