(ANS – Madrid) – Pour la journée Mondiale contre l’esclavage des enfants, fixée pour demain, 16 avril, la Procure Missionnaire Salésienne de Madrid rappelle que « 9 millions d’enfants vivent comme esclaves » et présente comme exemple l’histoire de Abu, enfant du Sénégal de 10 ans, exploité pour demander l’aumône dans les rues.

« Le marabu m’oblige à demander l’aumône toute le journée et a chercher  argent, sucre et riz pour lui. Si je n’arrive pas au minimum établi il me frappe » - raconte Abu. Comme Abu il y aussi Malick, Moduo, Allou et de milliers d’enfantstalibé, qui passent toutes leurs journées sur les rues des villes du Sénégal.

Les ‘talibé’ sont des étudiants recueillis par des maitres, appelées ’marabù’ des milliers de ‘daaras’ ou écoles coraniques qui sont dans le pays.

« Les parents confient leurs enfants pour  l’éducation et le bien-être au marabù, sans savoir que, en beaucoup de cas, leur destin ne sera pas celui d’apprendre le Coran, mais la mendicité, l’abus et l’esclavage », nous dit Patricia Rodriguez, responsable des Projets de la Procure Missionnaire de Madrid. Au Sénégal, le phénomène est en croissance, comme disent les missionnaires salésiens. « Mais cela se vérifie aussi en Guinée Bissau, Mali, Burkina Faso… et il est en train de se propager dans toute l’Afrique Occidentale », continue Mme Rodriguez.

Les missionnaires salésiens, en particulier à Dakar et Thies, sont au courant de la situation des petits ‘talibé’ et essayent  de les rencontrer et leur offrir des occasion de jeu et divertissement avec d’autres mineurs, pour leur permettre de retourner à être et vivre comme enfants. «  Cependant, c’est qui est important c’est une complète transformation dans la mentalité de la société pour faire face à ce problème, vu qu’il répond à une instrumentalisation de la religion, actuellement en expansion, en ces pays », dit encore Mme Rodriguez.

A l’occasion de la Journée Mondiale contre l’esclavage des enfants, la Procure Missionnaire Salésienne de Madrid a voulu saisir l’opportunité de dénoncer ce phénomène.

Et, au contraire, elle rappelle que « dans le monde il y a plus de 9 millions d’enfants réduits en esclavage. Enfants contraints à travailler (5,7 millions), exploités sexuellement (presque 2 millions), victimes de la traite (plus d’un millions) enfants-soldats (300.000)… enfants dont on a brisé l’enfance ». Les missionnaires salésiens se trouvent tous les jours en face de cette réalité et ils cherchent à améliorer la vie de milliers d’enfants et jeunes grâce aux centres des jeunes, écoles et projets qui redonnent l’enfance.

Publié le 15/04/2014