| Haïti – Dernière étape d’un voyage inspiré par l’espérance |
| Haïti – Le cri du Recteur Majeur résonne: Haïti doit renaitre |
“Nous sommes ici pour célébrer la vie, non pas la mort!”, voici l’exhortation par laquelle le père Chávez a introduit l’homélie dans la VIème dimanche de l’année. L’église “Saint-Jean-Bosco” de Pétion-Ville, était bondée de gens, aussi bien à l’intérieur que dans la petite cour externe. En commentant les lectures de la Liturgie, le Recteur Majeur a rappelé aux membres de la Famille salésienne que le Christ est Ressuscité et que de la mort est née la vie. L’homme qui a confiance en Dieu sait que même une tragédie immense comme celle du séisme d’il y a un mois ne peut pas être le dernier mot! “Haïti doit renaitre – a répété le père Chávez – avec la contribution de tous”.
A ensuite eu lieu une fête dans la cour près de l’église, égayée par quelques chorégraphies du groupe de jeunes de Pétion-Ville. “Celle-ci est la rencontre la plus importante de ma visite. – a affirmé le Recteur Majeur en parlant aux représentants des groupes de la Famille salésienne – Je vous demande de contribuer directement à la renaissance de Haïti!”. La priorité indiquée, c’est l’éducation, surtout celle scolaire. “Par une éducation saine, il est possible d’éviter que tant de jeunes n’ayant pas de points de référence, tombent victimes du mal et des organisations criminelles. Si nous n’intervenons pas tout de suite, ces jeunes deviendront un problème au lieu d’une ressource pour une nouvelle Haïti!”. Le deuxième pas indiqué par le IXème successeur de Don Bosco, c’est la Pastorale des jeunes: “il faut la réorganiser et accroitre la qualité de sa proposition, surtout du point de vue de l’évangélisation”.
D’après le père Chávez, trois sont donc les points de référence et les convictions sont la Famille salésienne de Haïti doit se faire charge : La confiance dans les jeunes, dans l’éducation et dans le Système préventif. “Nous devons transformer cette tragédie en une opportunité de rachat, de résurrection!”.
Les paroles du Recteur Majeur ont été reprises dans la brève intervention de Mgr Louis Kébreau, salésien, archevêque de Cap-Haïtien et Président de la Conférence épiscopale de Haïti, qui a remercié pour le message et l’exhortation du successeur de Don Bosco. L’urgence à Haïti n’est pas encore terminée! Le silence des autorités locales et les intérêts internationaux risquent d’entrainer cette partie des Caraïbes dans une situation de pauvreté et de dépendance plus graves qu’avant le 12 janvier!
En début d’après-midi, le père Chávez s’est rendu auprès du siège de la Province des Filles de Marie Auxiliatrice; il a été accueilli par la supérieure, sœur Marie Claire Jean, par de nombreuses sœurs et par les filles orphelines qui vivent dans la maison. Après avoir assisté à quelques danses exécutées par les jeunes filles, petites et grandes, et avoir reçu en don un tableau, le Recteur Majeur a confié aux plus petites la recette pour le bonheur: Avoir confiance en elles-mêmes, dans l’éducation qu’elles reçoivent avec tendresse des Filles de Marie Auxiliatrice, et être amies de Jésus et Marie.
En s’adressant aux Filles de Marie Auxiliatrice, le père Chávez a répété l’exhortation qu’il avait prononcée le matin: “il faut se retrousser les manche set intervenir immédiatement dans le domaine de l’éducation!”. Aux sœurs également, le Recteur Majeur a confiée trois engagements: “croire en ce que nous sommes, religieux appelés par Dieu; croire en ce que nous faisons par notre travail éducatif; et croire dans le Système préventif!”.
L’après-midi s’est terminée par la rencontre avec le Nonce apostolique de Haïti, Mgr Auza Bernadito. En admirant le panorama de la ville de Port-au-Prince visible du siège de la Nonciature, Mgr Bernadito a évoqué les moments tragiques du séisme. “On voyait un grand nuage orange, qui est ensuite devenu gris, faisant comprendre l’ampleur du drame!”. En communiquant les dernières informations sur l’Église locale après le séisme, le Nonce a raconté quelques épisodes sur la survie et malheureusement également sur le décès de quelques personnalités de la vie publique, religieuse et ordinaire de la ville.
Pour l’Église haïtienne aussi, la priorité c’est l’éducation. D’accord sur cette urgence, le Recteur Majeur a partagé et renouvelé l’engagement que les salésiens entendent donner à la renaissance et au rachat des gens de Haïti. Un engagement qui doit certainement toucher et amener à collaborer les différentes réalités ecclésiales.
Encore une journée où des notes de joie se sont mêlées aux notes de douleur. Une journée au cours de laquelle les décapeuses de la Protection civile italienne ont continué à creuser au milieu des ruines de Enam à la recherche des corps des 150 élèves.
Publié le 15/02/2010
