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29/11/2008 - RMG - Le témoignage de Magdi Cristiano Allam
Photo de l'article -RMG – LE TÉMOIGNAGE DE MAGDI CRISTIANO ALLAM
(ANS – Rome) – En début d’après-midi du 29 novembre, Magdi Chrétien Allam, vice directeur personnel du quotidien italien “Corriere della Sera”, s’étant récemment converti au christianisme, a été accueilli par les applaudissements chaleureux des participants à la rencontre des provinciaux d’Europe. Étaient également présents Yvonne Reungoat et les jeunes salésiens en formation initiale de la communauté de Rome San Tarcisio.

“Nous sommes ici pour relancer le charisme salésien en Europe”, a affirmé le Recteur Majeur en présentant les objectifs de la rencontre à Magdi Allam. Le journaliste a prononcé des paroles d’appréciation et de reconnaissance pour le père Chávez.

Magdi Allam a rendu grâce pour le fait d’être né dans un pays islamique, l’Egypte, et d’avoir pu passer 14 ans dans un pensionnat où il a pu vivre en contact avec des éducateurs, les salésiens, profondément convaincus de leur mission: former en mettant au centre les valeurs de la personne. Au cours de la célébration du Baptême, reçu au cours de la veillée De Pâques du mois de mars 2008, sa pensée et sa gratitude se sont tournées vers les hommes de foi qu’il a rencontré et qui l’ont amené à percevoir le christianisme non seulement comme une doctrine, un simple fait rationnel, mais comme une rencontre avec des témoins de Jésus. Le secret pour être aujourd`hui des véritables chrétiens, a souligné Magdi Allam, c’est d’être des témoins.

Le fait d’être né dans un pays musulman et d’avoir grandi dans un milieu catholique l’ont amené à s’interroger sur quelle était la Vérité de sa vie: celle donnée par l’origine ou celle découverte grâce au charme d’une expérience de partage vécue dans le pensionnat. Ce questionnement l’a conduit à découvrir la valeur du binôme indissoluble vérité-liberté.

Le deuxième binôme qui est à la base de la conversion de Magdi Allam c’est celui foi-raison, découvert et vécu grâce à la rencontre avec Benoit XVI, un homme de profonde foi et de grande rationalité. Grâce au Pape, le journaliste égyptien a cru, à travers la raison, dans les “valeurs non négociables” qui sont la vie, la famille, la liberté religieuse. “Il n’y a pas de liberté s’il n’y a pas de liberté religieuse”, a affirmé Magdi Allam reconnaissant que aujourd’hui les chrétiens sont ceux qui payent le prix le plus cher dans le monde pour leur liberté de foi.

Faisant référence au climat qui s’était créé à la suite du discours du Pape à Regensburg, Magdi Allam a déclaré que l’Europe a renoncé à la recherche de la Vérité en acceptant plusieurs vérités, en acceptant avec la dérive éthique, le “terrorisme des coupe-langues”. Le relativisme qui a frappé l’Europe est une idéologie qui nie le recours à la raison, qui ne permet pas de pénétrer dans les vérités des cultures et des religions en acceptant à priori une égalité sans conditions. Le politiquement correcte, a affirmé Allam, est en train de devenir synonyme de l’“islamiquement correcte” et la politique “bon enfant” de nombreux gouvernements s’oppose au bien commun.

En Europe, se répandent un laïcisme qui veut exclure la sphère religieuse de la réalité et le sens du subjectivisme. S’est ainsi créé un contexte d’automutilation qui a produit le monstre du “multiculturalisme”: la gestion de personnes dans le même espace physique en niant à l’avance un ciment identitaire commun, où le seul rôle de l’État c’est de donner la liberté et les droits à tous dans l’espoir de créer un modèle de vie acceptable.

L’Europe apparait comme un colosse de matérialité, aux pieds d’argile, dépourvu d’une âme parce qu’il n’y a pas de valeurs pouvant permettre un chemin. La globalisation s’est limitée à la matérialité, et n’a pas touché les valeurs et la spiritualité.

L’abime qui s’est ainsi créé doit être comblé uniquement par le témoignage, par la connaissance et l’acquisition de la volonté d’être les protagonistes de la liberté, les témoins de la foi et de la raison pour être les constructeurs de la civilisation et de l’unanimité.

En répondant aux questions posées par quelques participants, Magdi Allam a ajouté d’être convaincu qu’il ne peut y avoir d’islam modéré car il est impossible de lui appliquer le binôme foi/raison. En ces dernières décennies, dans certaines zones du monde, s’est déclenché un processus involutif qui a conduit l’islam à être la solution à tout problème, ce qui a engendré un extrémisme toujours plus fort, dont le terrorisme est l’expression finale.

L’Europe vit une fragilité intérieure qui conduit de l’amour pour les musulmans en tant que personnes à la reconnaissance de l’islam. Un exemple en est offert par le paradoxe qui s’est créé en Grande Bretagne où, dans un seul État de droit, il existe deux chemins juridiques reconnus: l’un pour les britanniques et l’autre pour les musulmans.

Le dialogue, possible uniquement entre personnes concrètes et non pas entre des “religions”, est un pont qui requiert un point de départ, les droits de l’homme et les valeurs non négociables, et un point d’arrivée qui ne peut être que le bien commun de l’humanité. “La coexistence entre les religions et les cultures est possible si nous saurons au départ identifier les valeurs dans lesquelles nous croyons et nous nous reconnaissons, des règles valables pour tous. Le vrai problème, c’est que nous ne le faisons pas, parce que l’Europe traverse une crise d’identité”, a déclaré Magdi Allam en rappelant l’exclusion de la référence aux communes racines chrétiennes dans la Constitution européenne.

“Aucun salésien m’a jamais demandé de me convertir; mais si à 56 ans je suis chrétien c’est à cause du témoignage reçu d’un intérêt pour le bien commun”, a affirmé Magdi Allam, en précisant encore une fois que l’identité chrétienne doit être bien claire et certaine pour favoriser un rapport de collaboration.

Au terme de la rencontre, le Recteur Majeur à fait hommage à Magdi Allam d’un crucifix en signe d’estime et de gratitude pour son témoignage. Allam, à son tour, à fait hommage de son dernier livre “Merci Jésus”, au père Chávez, à mère Reungoat, et à quelques membres du Conseil général.

Publié le 29/11/2008

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