(ANS – Ashaiman) – Il y a diverses manières pour discerner la vocation missionnaire « ad gentes » - à l’extérieur et pour la vie – d’un jeune salésien. Une de celles-ci c’est de passer une ou deux années de stage dans une terre de mission avant que la vocation missionnaire "ad gentes" soit confirmée par les supérieurs.
Le jeune abbé salésien chinois, Po Tak Anthony, né à Hong Kong, a passé sa première année de stage dans sa ville natale, à l’école salésienne ‘ Shai Kej Wan ‘ ; sa deuxième année sera dépensé en Afrique, au Ghana, pour confirmer son appel missionnaire. Anthony avait envoyé sa demande missionnaire au Recteur Majeur deux ans auparavant ; et il se trouve actuellement à collaborer dans le centre salésien pour mineurs, victimes de la traite « Don Bosco Child Protection Center » (DBCPC) de Ashaiman, au Ghana, dans la Province de l’Afrique Occidentale Anglophone (AFW).
« Je suis ici au Ghana depuis plus d’un mois - écrit le salésien en ce mois d’octobre missionnaire. - je suis heureux que petit à petit je suis en train de m’adapter au lieu, à la culture et au langage. Certes, il y a de difficultés et défis à affronter, mais c’est beau et ils m’encouragent à aller de l’avant ; je n’ai pas besoin d’avoir peur car Dieu est toujours avec moi, la Vierge Mère me protège…il n’y a rien pour me décourager…jusqu’à maintenant, la seule chose qui me fait peur est de m’éloigner de Dieu : Dieu est toujours bon, il me donne des grâces abondantes et il me fait expérimenter sa présence tous les jours, surtout aux milieux des enfants et des jeunes…
Ma tâche est l’apostolat quotidien au ‘Child Protection Center’. Ces enfants vulnérables sont abandonnés. Certains parmi eux ne savent pas où leur ville, ils ne connaissent pas leurs familles, ils n’ont aucune possibilité d’aller à l’école, ils sont obligés à travailler à ciel ouvert…chaque jour il faut faire face à de nombreux problèmes et à des situations d’injustice. Pauvres enfants ! Je suis ici pour les accompagner chaque jour, tous les jours. Pour jouer, étudier, prier. Je vois Jésus en chacun de leur visage, ils sont très beaux, vrais fils de Dieu. Ils ne devraient pas être traités de cette manière… mon cœur est en train de se fondre dans l’Amour de Dieu et Lui il me demande de partager son amour avec les enfants. Je crois que rien n’est plus grand de son amour et moi je sens le besoin d’être son instrument inutile pour partager ici son amour pour les enfants ».
Publié le 20/10/2015