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13/6/2013 - Colombie - Le centre salésien aide les anciens enfants-soldat à commencer une nouvelle vie
Photo de l'article -COLOMBIE – LE CENTRE SALÉSIEN AIDE LES ANCIENS ENFANTS-SOLDAT À COMMENCER UNE NOUVELLE VIE

(ANS – Cali) – Le “Centre d’habilitation” salésien de Cali, en Colombie, est engagé à rendre l’espérance aux jeunes qui ont vécu pendant des années les horreurs de la guerre comme enfants-soldat. La “National Public Radio” (NPR), a récemment dédié un article à l’histoire de deux de ces jeunes.

Luis et Jasmine, aujourd’hui âgés de 20 ans, autrefois étaient formés pour être de bons enfants-soldats; aujourd’hui, dans le centre de Cali, ils reçoivent une formation tout à fait différente, basée sur l’accompagnement et l’éducation.

“Luis Bedoya a un visage maigre, comme celui d’un enfant”, raconte le journaliste de la NPR, Juan Forero. “Et il semble encore un enfant quand il met le tablier énorme, les gants épais et le casque en métal – les instruments d’un apprenti soudeur au Centre d’habilitation, en cette ville au sud de la Colombie. (…) Jasmine est engagée dans un cours de cuisine et pense aux études supérieures – et  un jour elle pourra peut-être ouvrir un restaurant tout à elle”.

Pris par l’armée, ils ont été envoyés au “Centre d’habilitation” de Cali, l’un des centres institués pour la récupération des anciens enfants-soldat. C’est l’un de ces endroits où tu rencontres quotidiennement des dizaines d’enfants qui courent dans une grande cour, alors que d’autres jouent à pingpong ou écoutent de la musique. La plupart des anciens soldats fréquentent un cours de formation professionnelle.

La structure est grande, équipée de salles de cours, terrains de basket, dortoir et laboratoires. Aujourd'hui, elle est la maison de nombreux garçons et filles, ainsi que de nombreux jeunes adultes, qui ont quitté les rebelles des FARC ou ont été récupérés d’une autre manière.

Ce sont les garçons et les filles qui dans le passé ont été recrutés par les guérilleros, parfois même kidnappés, et contraints à faire “le travail sale” de la guerre, c’est-à-dire le plus dangereux. Nombre d’entre eux n’ont connu que la guerre dans leur vie: capturés très jeunes, exercés à la vie militaire, privés de l’enfance. Et ceux qui ont réussi à s’échapper du cauchemar ont vraiment peu d’endroits où demander de l’aide.

Les affrontement en Colombie durent depuis plus de 40 ans: des conflits brutaux entre les différents groupes armés qui luttent pour le pouvoir et le contrôle du territoire. Tous les groupes ont accomplis des abus sur des civiles innocents. D’après l’Unicef, environ 5.000 personnes sont assassinées tous les ans, et la plupart d’entre eux sont des civils​​. Depuis 1985, plus de 2 millions de personnes – c’est-à-dire presque 1 colombien sur 20 – ont été obligées d’abandonner leur maison à cause de la guerre.

À présent le gouvernement et les rebelles tiennent des négociations de paix, mais le recrutement des enfants par les FARC semble ne pas s’arrêter. À présent, environ 500 enfants dans tout le pays participent à des programmes de réhabilitation semblables à ceux développés par l’institut salésien de Cali; et si, comme l’on espère, on parviendra à la paix, le nombre des enfants nécessiteux de ces programmes sera encore supérieur.

“Nous prions pour que la paix arrive”, affirme le père Mark Hyde, Directeur de la Procure missionnaire salésienne de New Rochelle, qui soutient de nombreuses œuvres, parmi lesquelles également le centre de Cali. “Et quand la paix demandera davantage de programmes comme celui-ci, les salésiens seront là pour répondre à cette exigence”.

Publié le 13/06/2013

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