(ANS – Turin) – Colle Don Bosco et Valdocco ont vu la répétition du rendez-vous missionnaire qui dans les dernières années a réuni les jeunes engagés dans le volontariat et les missionnaires partants, religieux et laïcs, salésiens et Filles de Marie Auxiliatrice. Le Recteur Majeur a prononcé des paroles sérieuses et profondes sur les finalités éducatives de Don Bosco, sur la réalité actuelle des jeunes et sur les attitudes du missionnaire.

Dans le théâtre de Valdocco, le père Chávez a rappelé que pour Don Bosco la joie, les chants, les promenades étaient des moyens pour approcher les jeunes et leur proposer d’être “heureux dans le temps et dans l’éternité”. Un bonheur qu’aujourd’hui les jeunes ne cherchent plus ou qu’ils confondent avec l’autoréalisation immédiate. Don Bosco entendait le bonheur tel qu’il a été vécu et proposé par Jésus qui a su se donner totalement à Dieu et aux autres.

Le Recteur Majeur a rappelé que les jeunes aujourd’hui se situent dans une aire d’indifférence et d’impuissance. Un peu à cause de leur choix personnel, quand ils privilégient le particulier, peut-être en emphatisant les relations virtuelles et en vidant les relations réelles; et un peu parce qu’ils sont bloqués par des choix sociaux et politiques qui atrophient leur avenir. Les jeunes aujourd’hui – en faisant référence à la réalité occidentale – sont privés du droit au travail, à leur avenir.

L’action éducative et évangélisatrice salésienne, qui a toujours été unie à la défense et la promotion des droits de l’homme, doit aujourd’hui s’insérer dans l’horizon de la nouvelle évangélisation et nécessite d’opérateurs et éducateurs en harmonie avec les nouveaux défis de la culture.

La vocation missionnaire est un don de l’Esprit “qui appelle sans cesse tous les chrétiens à être disciples, témoins et apôtres du Seigneur crucifié et ressuscité, et à aller partout”, a affirmé le Recteur Majeur dans l’homélie qu’il a prononcé au cours de la célébration eucharistique pour le mandat missionnaire.

Les missionnaires salésiens partants, appelés à être le signe et les porteurs de l’amour de Dieu, se trouvent à opérer dans un contexte nouveau non seulement du point de vue géographique – toute la terre est aujourd’hui de mission – mais surtout parce qu'il est caractérisé par une série de nouveaux scénarios dans lesquels on vit la vie humaine et se développe la mission de l’Église: économie, politique, intégrismes religieux, progrès de la recherche scientifique et technologique détachées d’une éthique sur les valeurs fondamentales, la Communication sociale qui offre des services nouveaux à l’humanité mais ouvre des nouveaux défis.

L’Église, qui s’engage pour une nouvelle évangélisation, veut répondre d’une manière positive aux grands besoins de l’homme: “Elle veut vraiment transmettre une bonne nouvelle qui remplisse la vie des hommes de lumière, de sens et d'espérance. – a affirmé le Recteur Majeur - D'où la nécessité d'être de grands croyants, joyeux et convaincus, capables de transmettre la foi, assurés que c'est seulement dans le Christ que l'homme peut rejoindre la plénitude de la vie, la fécondité durable et le bonheur auquel il aspire”.

En commentant les lectures du XXVIème dimanche du temps ordinaire, le père Chávez a indiqué aux missionnaires quelques attitudes pour être les administrateurs e non pas les possesseurs de l’Esprit, attentifs aux germes de Vérités présents dans les autres réalités, ouverts au dialogue: “Celui qui annonce l'Évangile surtout doit savoir découvrir les points de contact avec les autres pour y brancher, presque naturellement dirais-je, le message du salut. C'est seulement à ce prix que la foi ne deviendra jamais ‘polémique’ et marginalisante, mais seulement et essentiellement rassembleuse, ‘empreinte de charité’ et, partant, toujours ouverte au dialogue interculturel et interreligieux”. Et plus loin: “Le christianisme n'est pas un étiquetage mais une manière de vivre, que l'on rencontre parfois mystérieusement même chez un non chrétien”!

Au terme de l’homélie a eu lieu, en simplicité et profonde dévotion, la remise du crucifix missionnaire aux 45 salésiens, 15 Filles de Marie Auxiliatrice et 11 laïcs italiens et polonais. Un geste qui a rappelé que dans la même basilique, le 11 novembre 1875, Don Bosco confia aux premiers salésiens partant pour la Patagonie argentine le même engagement: être le signe et les porteurs de l’amour de Dieu pour les jeunes.

Le texte intégral de l’homélie du Recteur Majeur est disponible en cette langue sur sdb.org.

Publié le 01/10/2012