(ANS – Rome) – Après la clôture définitive de la XXVIème Journée mondiale de la Jeunesse, le temps est venu de murir quelques réflexions sur ce qu’elle a signifié et sur les fruits qu’elle pourra produire. Nous publions une contribution du père Fabio Attard, Conseiller général de la Pastorale des jeunes salésienne.

“La JMJ de Madrid en tant qu’évènement est terminée. À partir de maintenant, ce qui ne passe pas c’est l’effet que cette expérience aurait suscité dans le cœur de tant de jeunes. En écoutant et en relisant les discours de Benoit XVI, je crois que quatre sont les mots clé de cette fête de la foi.

La première parole est celle qui invite les jeunes à ‘ne pas craindre’. Le Pape a maintes fois invité les jeunes à ne pas se laisser décourager par un milieu hostile à la foi, un milieu qui en arrive à ridiculiser le choix même de la foi. Ses paroles étaient de réconfort et non pas de confrontation. Le Pape a ouvert aux jeunes la porte de la consolation qui vient avec le choix de la foi, à ceux qui l’accueillent avec courage et simplicité.

Sur cette même ligne, le deuxième but indiqué par le Pape aux jeunes c’était ‘aller au-delà de la médiocrité’. En au moins trois occasions, le Pape Benoit a exprimé des réflexions simples et en même temps profondes sur la nécessité d’aller au-delà d’une  culture du vide qui avale les personnes. Celui qui accepte le défi de la foi, sort d’un modèle purement horizontal et va découvrir la beauté du mystère qui donne un sens au temps et à l’histoire.

Voici alors que le Pape offre une piste, celle de s’enraciner dans le Christ, c’est-à-dire construire sa propre maison, sa propre histoire sur le roc, solides dans la foi. L’invitation du Pape Benoit n’est pas une chose étrangère à l’histoire des jeunes. Les jeunes cueillent cette invitation à l’intérieur de leur projet de vie. Qui, comme moi, a passé quelques heures dans les confessionnaux du parc ‘El Ritiro’ au cours des journées de Madrid, sait bien que les jeunes ont cueilli les paroles du Pape. L’expérience du pardon et de la réconciliation que les jeunes pèlerins vivaient à Madrid n’était pas une expérience sporadique. Dans leur vie, ils vivent bien le sacrement de la réconciliation, et ils le vivent fréquemment.

Pour finir, le dernier point clé de la JMJ de Madrid était l’invitation du Pape à retourner à la maison heureux, mais pas uniquement pour soi-même. Ceux qui ont eu la chance de rencontrer le Christ ne peut pas le garder pour lui s’une manière égoïste. Ceux qui ont fait l’expérience du discipulat, maintenant doit l’annoncer, il doit être un apôtre. Et le Pape a demandé aux jeunes d’être les témoins fidèles et heureux - les deux côtés d’une vie de foi. Celui qui croit cherche à être fidèle, et dans la fidélité il trouve sa véritable joie, son véritable bonheur.

Pour une semaine, Madrid était un cénacle où on ressentait la foi d’une génération de jeunes qui sont fatigués du néant, c’était un cénacle de joie de la part des nombreux jeunes qui sont à la recherche du vrai, du beau. Nous avons rencontré des jeunes de toutes les langues, de toutes les races et de toutes les cultures. Ce sont des jeunes heureux qui semblent être amis depuis toujours - l’amitié qui vient de la foi dans Jésus-Christ.

Pour nous, les Salésiens, il est maintenant temps de leur offrir des expériences authentiques et durables, qui ne soient pas uniquement des évènements. Des expériences qui marquent leur histoire et ne se limitent pas à les amuser pour quelques temps. Don Bosco nous invite à leur donner la véritable joie qui est le chemin de sainteté. Et la sainteté, pour les jeunes pèlerins, ce n’est plus un mot duquel avoir honte, mais uniquement vigueur! À nous le défi!”

Publié le 26/08/2011