(ANS – Częstochowa) – La troisième journée des travaux du VIème Congrès international de Marie Auxiliatrice a vu réunies, d’une manière particulière, les trois passions de Don Bosco, qui ont caractérisé la spiritualité salésienne: l’Eucharistie, le Pape et Marie.

L’Eucharistie a ouvert la journée. Dans son homélie, le Recteur Majeur a choisi une phrase pour synthétiser le Pontificat de Jean-Paul II “Je ne voudrais que rendre Dieu au monde”. “Je pense que celle-ci était la cause qu’il tenait davantage à cœur, c’est pourquoi il a apporté l’Évangile jusqu’au bout du monde et a parlé dans tous les forums où il était invité prononcer sa parole. Jean-Paul II est une lampe qui resplendit, qui éclaire l’esprit et chauffe le cœur. Un homme, un croyant, un pasteur, un vicaire du Christ, qui a parlé par sa Parole et par sa vie”.

Après la Messe, aux pieds de la Vierge Noire, les FMA présentes au Congrès se sont réunies autour de leur Supérieure générale, mère Yvonne Reungoat, et ont renouvelé les vœux et prié, avec tous les présents, pour tout l’Institut, le confiant à la Vierge. C’est ainsi, par la consécration à Marie, que sont commencées les célébrations pour le 140ème anniversaire de la fondation de l’Institut FMA.

La première partie de la journée a eu le même rythme du jour précédent: intervention, témoignage et expériences. Le père Jan Pach, de la communauté paulinienne qui anime le temple de Jasna Góra, a présenté une intervention - “Marie de Jasna Góra à Częstochowa, appelée Vierge Noire” – sur l’histoire du Sanctuaire et du tableau qu’il conserve depuis 1382. Le père Pach a ensuite décrit l’image et le symbole de l’icône mariale. “La foi des Polonais et des pèlerins du monde entier dans l’intercession de la Vierge de Jasna Góra s’exprime dans le nombre croissant des pèlerins. Ces dernières années ont visité le Sanctuaire plus de quatre millions de pèlerins, parmi lesquels plus de 170.000 pèlerins à pieds par an”.

La figure présentée dans l’espace “Témoignage” était celle du nouveau bienheureux Jean-Paul II. Témoin d’exception, le card. Stanisław Dziwisz, archevêque de Cracovie, pour quarante ans secrétaire personnel du nouveau bienheureux. “Je suis heureux que sa figure soit pour vous très significative. Jeune étudiant, il connut les salésiens quand il fréquentait la paroisse qu’ils animaient; c’est là qu’il s’est formé. Un jour, s’y rendant pour la messe, il trouva l’église vide, les salésiens avaient été déportés à Oświęcim”.

Le prélat a rappelé que Jean-Paul II a laissé un grand héritage spirituel où la prière a eu un rôle central. “Il se prosternait souvent devant le Très-Saint; c’est là qu’il avait sa table, le papier. C’était son endroit préféré”.

Faisant mémoire du jour de l’élection à successeur de Pierre et de son pontificat, il a affirmé: “Le jour du Conclave, il me dit: ‘Regarde ce qu’ils m’ont fait!’. Il était orgueilleux de la culture et de l’histoire de sa Patrie, la Pologne, mais il s’ouvrait aux autres cultures avec une grande facilité. Il connaissait beaucoup de langues, il n’avait jamais besoin d’un interprète. Il changea les systèmes économiques et politiques avec la force d’un géant. Le pape Benoit XVI a affirmé: ‘Jean-Paul II nous a aidé à ne pas craindre, parce que la vérité garantit la liberté’”.

Il a ensuite ajouté: “Jean-Paul II ne disposait pas d’armes sinon celle de la Parole de Dieu. Il a été un géant de la foi. La devise “Totus Tuus”, ce n’était pas des mots vides. Dans sa personne, nous avons reçu un guide avisé en ce difficile monde moderne”.

Au terme de l’intervention, dans la salle a été projeté une vidéo sur Jean-Paul II.

L’expérience proposée était celle de sœur Rosalina Ravasio, fondatrice de la “Communauté Shalom”, à Palazzolo Sull’Oglio (Italie), pour les jeunes toxicomanes et soufrant des malaises typiques de la jeunesse. La religieuse a raconté que, au sein de la communauté, elle a créé un groupe de jeunes de l’ADMA appelé “Puissance de feu avec Marie Auxiliatrice”; “Marie est vraiment une présence spéciale et unique pour notre chemin de guérison et de libération”. Son témoignage a été suivi par le récit de quelques jeunes filles qui ont partagé leur parcours, d’abord tragique, puis, grâce à la Communauté Shalom, d’espérance.

L’après-midi a été ouvert par l’adoration eucharistique, une célébration de prière vécue avec profondeur, en plusieurs langues. A ensuite eu lieu un temps adéquat de travail par groupes linguistiques.

La soirée s’est terminée par la prière de l’“Appel” dans le Sanctuaire de Jasna Góra, une invocation pour les malades, les souffrants, les persécutés à causa de leur foi et pour ceux qui se trouvent en difficulté.

Le programme et les textes des interventions sont disponibles sur le site Internet de l’ADMA.

Publié le 06/08/2011