(ANS - Rome) – L’alerte lancée par les Nations Unies a reconduit l’attention internationale dans la Corne d’Afrique, où les grandes problématiques qui existent toujours deviennent une urgence, peut-être en raison uniquement d’une croissance numérique. L’engagement salésien, des religieux et des laïcs, se renouvèle par des projets d’intervention et de partage de la vie avec les gens. Nous mentionnons ici deux expériences en cours en Éthiopie et au Kenya, deux gouttes d’espérance.

Éthiopie
Même à Gambella, une région de l’ouest de l’Éthiopie enclavée dans le Soudan, on souffre du manque de pluies. Cela est témoigné par Gloria Paolucci, volontaire du Volontariat international pour le Développement (VIS).

Dans les villages où les salésiens ont commencé l’œuvre d’évangélisation, la population regarde tous les jours le ciel en espérant et en priant. L’Évêque de Gambella, Mgr Angelo Moreschi, un salésien qui dirige depuis l’an 2.000 la préfecture apostolique, prie tous les soirs au cours de la Messe avec ses paroissiens pour qu’un peu de pluie tombe et toute la récolte ne soit pas perdue. Pendant des semaines, malgré la présente soit considérée comme la saison des pluies, les champs sont restés à sec; plusieurs demandes d’aide ont été remises entre les mains de l’Évêque.

À Ibago, Ilea, Matar et Nignegnang, sur la route qui de Gambella conduit au Soudan, les salésiens ont commencé par rencontrer la population locale une fois par semaine. Puis, petit à petit, ils construit une salle avec des poteaux en bois et un toit de paille où les enfants puisse suivre les cours quotidiennement et ceux qui le désirent peuvent participer à la catéchèse hebdomadaire. Les salésiens cherchent également à promouvoir l’initiative locale en encourageant, par exemple, l’ouverture de petites boutiques ou la participation de la population à la culture de parcelles de terrain.

Les puits creusés par les autorités locales sont généralement peu profonds et dans la saison sèche tarissent, obligeant les gens à parcourir des kilomètres pour avoir de l’eau qu’ils puisent normalement du fleuve Baro. L’eau du fleuve, déjà dangereux en raison des crocodiles, est malsaine et les maladies se répandent rapidement.

Au mois de juillet, le VIS, au moyen de la campagne “Un puits pour Andrea”, a réalisé et inauguré dans les deux villages de Ilea et Ibago deux puits profonds actionnés par des pompes à main qui garantiront de l’eau propre même au cours de la saison sèche. Le puits n’est toutefois pas suffisant pour irriguer également les quatre hectares de terrain du champ de Ilea duquel les 500 habitants du village espéraient obtenir le maïs pour leur subsistance et qui est maintenant en train de sécher jour après jour. Le chef du village a demandé à la Délégation du VIS, intervenue pour l’inauguration du puits, de financer également une pompe à installer sur le fleuve Baro à quelques centaines de mètres du champ afin de pouvoir ainsi exploiter cette eau au moins pour l’irrigation.

À Nignegnang, la queue de gens qui s’approvisionnent d’eau au puits réalisé par les salésiens est constante. À Matar sera bientôt réalisé un puits pour permettre à environ 4.000 personnes d’accéder quotidiennement à une source d’eau; malheureusement, on n’arrivera pas à temps pour sauver la récolte, qui est à bout.

Kenya
Les “Misiones Salesianas” - la Procure missionnaire de Madrid – a diffusé en ces jours un appel dramatique en faveur du camp de réfugiés de Kakuma, dans le nord du Kenya, où sont en train d’arriver des flux migratoires de la Somalie.

Depuis plusieurs années, les salésiens de la Province de l’Afrique Est sont engagés dans l’assistance des réfugiés qui, provenant de plusieurs zones africaines, arrivent au camp de Kakuma. Les salésiens sont la seule institution autorisée à être présente dans le camp de réfugiés, en effet la communauté religieuse se trouve précisément au centre de la zone d’accueil.

Aux dizaines de milliers de réfugiés déjà accueillis dans le camp, environ 80.000, s’en ajoutent d’autres provenant de la Somalie en raison de l’instabilité politique, de la famine et du surpeuplement du camp de Dadaab. Dans le centre de Kakuma, on estime une présence d’environ 20.000 somaliens.

“Des communautés entières n’ont rien à manger et les adultes et les enfants meurent”, voici le témoignage tragique des missionnaires salésiens rapporté dans le communiqué des Misiones Salesianas.

Sur les sites Internet du VIS et des Misiones Salesianas, il est possible de prendre connaissance des projets en cours et des besoins pour les nouvelles interventions.

Publié le 05/08/2011