RMG – Corne d’Afrique, deux gouttes d’espérance |
Allemagne – Ce n’est pas le désert qui avance, mais la machine de l’homme |
Quatre pays en Afrique orientale sont aujourd’hui frappés par la plus grave sècheresse enregistrée dans les 60 dernières années; une crise qui concerne 12 millions de personnes dans une région des dimensions de la France. Déjà au mois de décembre 2010, le Gouvernement éthiopien avait déclaré l’état d’urgence, avançant des prévisions tragiques pour 2011. L’insuffisance des pluies dans les dernières saisons a provoqué l’assèchement des sources hydriques. La sècheresse est inévitablement accompagnée par d’autres problématiques, souvent liées entre elles: carence de nourriture, grande mortalité du bétail, opportunités de travail réduites, croissance du prix au marché des genres de première nécessité (farine, huile, céréales), conflits endémiques entre les différentes ethnies, et bien évidemment les maladies.
Souvent la carence d’eau est liée à la mauvaise qualité. “Les gens ne boivent pas d’eau propre. – témoigne le père Jean Claude Kikonde Komba, salésien de la communauté de Kinshasa, en relation à l’aggravation de la contagion du choléra dans la capitale de la République Démocratique du Congo – C’est celle qui sort. Dans certains quartiers, il n’y a même pas d’eau et ils doivent aller à la rivière pour la prendre, ma celle-ci n’est pas propre!”.
L’ONG salésienne du “Volontariat international pour le Développement” (VIS), en Éthiopie a commencé à travailler à l’occasion de la sècheresse de 2002-2003 centrant son intervention dans le secteur hydrique-sanitaire. “Notre engagement en ces années était très fort. - a déclaré Emanuela Chiang, responsable des projets du VIS dans la Corne d’Afrique – Nous n’avons jamais arrêté d’accompagner la population de certaines régions de l’Éthiopie et de l’Érythrée dans la lutte contre la faim et la soif”.
Le VIS pourvoit à une distribution d’eau quotidienne, d’accord et à la demande du gouvernement local du district de Awbare, au moyen d’un camion-citerne qui puise l’eau des puits construits pour l’occasion. Dans les mois les plus secs, environ 20.000 litres d’eau sont distribués deux fois par jour à 10.000 personnes, mais cette année la période a été prolongée au moins jusqu’au mois de septembre.
La sècheresse persistante et les changements climatiques en cours ont toutefois asséché les puits peu profonds et rendent impossible trouver des nappes phréatiques à moins de 15 mètres de profondeur, alors que dans le passé déjà à 10 mètres on trouvait des bonnes réserves d’eau.
Le VIS travaille avec d’autres partenaires dans la zone de Gogti, Awbare et Dolo Addo, où sont également présents de nombreux camps de réfugiés: on estime que tous les jours arrivent dans ces zones 1.300 réfugiés de la voisine Somalie, réduits à la dernière extrémité après avoir parcouru plus de 600 kilomètres à pieds, fuyant les milices de Alshabab (groupe terroriste somalien). On estime que les 4 camps accueillent déjà environ 80.000 personnes, dépourvues de tout.
Le VIS continue ainsi à offrir sa contribution active et de sensibilisation en collaboration avec AGIRE (Agence italienne pour la Réponse aux Urgences).
Alors que les organismes internationaux, comme la Banque mondiale, l’Union Européenne, le World Food Program de l’ONU, commencent à se mobiliser avec des financements qui, selon la FAO, devraient atteindre 1,6 milliards de dollars, les ONG sollicitent la communauté mondiale à ne pas se dérober et à travailler pour prévenir les famines périodiques par la promotion d’une agriculture soutenable.
Les Objectifs du Troisième Millénaire sont très lointains!
Publié le 26/07/2011