Le congrès des Supérieurs généraux est commencé aujourd’hui, le 26 mai, par le discours de bienvenue prononcé par le père Pascual Chávez Villanueva, Recteur Majeur des salésiens et Président de l’USG. Le but de la rencontre, c’était d’analyser la situation sociale, politique, économique, culturelle et religieuse dans laquelle les consacrés en Europe sont appelés à vivre. La vie consacrée, qui a déjà fait l’objet de réflexion en d’autres sessions, est devenue l’argument d’un approfondissement spécifique dans le domaine européen pour la forte nécessité de réagir aux problématiques qui en menacent l’existence précisément dans les endroits où elle est née et d’où elle s’est répandue dans le monde. Pour cette raison, la deuxième Assemblée semestrielle de 2010, prévue pour le mois de novembre prochain, poursuivra également l’analyse de cet argument.
Après une brève prière à Marie, invoquée guider le déroulement des travaux, le Recteur Majeur a commencé son intervention en faisant référence aux paroles du Pape dans le cadre de sa récente visite à Turin pour l’Ostension du Saint-Suaire: “Dieu caché fait partie de la spiritualité de l`homme contemporain. (...) Notre époque est devenue dans une mesure toujours plus grande un Samedi Saint: l`obscurité de ce jour interpelle tous ceux qui s`interrogent sur la vie, et de façon particulière nous interpelle, nous croyants”.
Le père Chávez a poursuivi en soulignant la situation historique actuelle de l’Europe, ne manquant pas de mettre en évidence les nombreux aspects positifs que le progrès et le bienêtre ont apporté au continent. Ma le point fondamental de son analyse était une lecture biblique du présent européen: le Recteur Majeur a établi une comparaison entre la condition de l’Église des premiers chrétiens et la condition de la vie consacrée aujourd`hui. “La persécution qui s’est abattue sur l’Église de Jérusalem, au lieu d’écraser la naissante expérience chrétienne, devint paradoxalement, mieux providentiellement, l’une des raisons de sa diffusion et de son dynamisme missionnaire” a affirmé le père Chávez.
Dans ce contexte, l’attitude ne peut être ni de pessimisme devant les difficultés, ni de naïveté devant les changements qui ont eu lieu au cours des dernières décades. Au contraire, la proposition du père Chávez c’est que consacré moderne ressemble au missionnaire Barnabé, apôtre avec saint Paul auprès de la communauté d’Antioche. En suivant son exemple, le consacré est appelé à être bon, plein d’esprit et de foi et surtout doit savoir “voir la grâce du Seigneur et s’en réjouir”.
Au terme de son intervention, le Recteur Majeur a laissé la parole à la journaliste Isabelle Degaulmyn, chef de service de la rédaction religieuse du quotidien français “La Croix”. La journaliste a souligné quelques limites pour la vie consacrée aujourd’hui, comme la présence de formes de vie religieuse très différentes entre elles, ou le nombre élevé de béatifications de fondateurs d’Instituts malgré la carence de consacrés. En conclusion, toutefois, elle a souligné que la vie religieuse, en raison de ses caractéristiques de gratuité, de travail en réseau, de symbolisme et de pluralisme, est une forme particulièrement adéquate pour répondre aux défis du troisième millénaire.
Après une pause pour la réflexion et le débat d’Assemblée, la première matinée de travaux s’est terminée par la célébration de l’Eucharistie, présidée par le père Chávez. Dans l’après-midi sont prévues les interventions de frère Mauro Jöhri, Capucin des Frères Mineurs, sur l’Europe du Nord; de frère Emili Turú, des Frères Maristes, sur l’Europe méditerranéenne; et du père Adam Zak, Jésuite, sur l’Europe orientale.
Publié le 26/05/2010
