La vie de Davide a été brisée le 13 juin à 2h30, à la sortie d’une discothèque. Assassiné pour des raisons encore inconnues, on ne sait pas si pour de l’argent ou à cause d’une dispute, le jeune a quitté sa famille et ses amis de jeu. Inconnus les responsables de la tragédie, même si les modalités de l’assassinat semblent renvoyer à un meurtre rituel; Davide a été atteint par un coup de couteau au cœur, et ses organes internes ont été explantés.
Les salésiens, arrivés le 25 aout 2006 à Kazincbarcika, ont cherché à tisser un réseau de connaissance et de confiance auprès des habitants. Le terrain de jeu s’est tout de suite montré la méthode la plus adéquate pour approcher les jeunes difficiles du village voisin. Davide était l’un de ces jeunes. Il avait commencé le parcours d’insertion dans la communauté salésienne née précisément au milieu du village.
Davide, avec son frère Ritchie et sa sœur Barbara, avait petit à petit fraternisé avec les autres jeunes jouant au football, et il avait continué à fréquenter l’oratoire même quand l’œuvre salésienne se déplaça dans la nouvelle structure de l’école technique, quatre kilomètres plus loin. “Il avait l’intention – d’après le témoignage du père Simon Manjooran, directeur de l’œuvre de Kazincbarcika – de s’inscrire à l’école salésienne l’année prochaine”.
La colère et l’amertume de ses parents et des habitants du village gitan n’a pas épargné le sens de la foi et la confiance dans les institutions. Isolés, comme groupes de familles, comme ensemble de personnes, au niveau de l’assistance sanitaire et de la sécurité ordinaire, les gitans sont obligés à retenir la colère dans les limites de leur village.
Le père Pascual Chávez Villanueva, Recteur Majeur des salésiens, a transmis son message de condoléances au père Manjooran, pour qu’il le fasse parvenir à la communauté nomade.
“Je prie pour toi, pour le repos éternel de David, pour son papa et le reste de la famille, pour tout l’oratoire… Que cette dure épreuve soit un encouragement à faire de notre mieux, pour que la mort de David ne soit pas inutile, mais qu’elle serve à éviter la mort violente d’autres jeunes qui, n’ayant pas d’autres valeurs, sentiments et idéals, cèdent aux impulsions naturelles, à partir de celles de la violence. À vous tous, la bénédiction de Marie Auxiliatrice”.
Publié le 16/06/2009