(ANS – Juba) – La guerre au Sud Soudan dure depuis deux ans. La pénurie des ressources et le manque d’institutions fortes ont conduit le plus jeune pays du monde à un conflit qui est en train de porter la population à perdre l’espoir.

Le 13 décembre 2013 se vérifièrent des affrontements armés dans la zone de Mumuki, au sud de la capitale Juba, entre la Garde présidentielle et l’Armé de Libération du Peuple du Soudan. Dix jours plus tard, le Président du Sud Soudan, Salva Kir, annonça qu’il y avait eu une tentative de ‘golpe’ orchestré par son Vice-président, Riek Machar, et que la situation était sous contrôle malgré l’imposition du couvre-feu dans le pays. Cependant la situation non seulement n’était pas sous contrôle, mais la violence commença à se diffuser dans tout le pays.

A deux ans du début du conflit, la population du Sud Soudan, qui, avec une large majorité, avait décidé d’être un pays indépendant par le ‘referendum’ de 2011, souffre encore à cause des graves conséquences de la guerre. Sur environ 10 millions d’habitants, le conflit a déjà causé plus de 50.000 morts, 645.000 réfugiés et 1,6 millions de déplacés. Plus de 20% de la population a dû abandonner la maison, ou pour fuir à l’étranger, ou pour chercher quelques autres place plus sûres, comme par exemple la mission salésienne à Gumbo, près de Juba, la capitale. Les deux années de guerre ont causé aussi une grave crise alimentaire.

Malgré l’accord de paix établi le 26 août dernier, où on s’était mis d’accord sur le cessez-le-feu et sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale qui représentait toutes les composantes du complexe mosaïque politique du Sud Soudan, les combats n’ont pas cessé. Rien que la semaine dernière les troupes du gouvernement et les rebelles se battaient encore près de la ville de Yambio.

Les Salésiens au Sud Soudan font face à cette situation dans les quatre villes où ils sont présents, depuis leur arrivée en 1982 : Juba, la capitale ; Maridi, Wau et Tonj. La présence salésienne à Juba est en train de vivre le conflit de manière particulièrement intense et depuis le début des violences les Salésiens ont ouvert leurs portes à tous ceux qui ont quitté leurs maisons à la recherche de sécurité. Actuellement, plus de 2000 personnes sont réfugiées à l’intérieur de leur structure, et 500 enfants et jeunes déplacés fréquentent quotidiennement les leçons à l’école que les Salésiens ont ouverte pour eux.

Publié le 15/12/2015