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29/9/2015 - Ethiopie - L’histoire du P. Roca: « il y a plus de joie à donner qu’à recevoir »
Photo de l'article -ETHIOPIE – L’HISTOIRE DU P. ROCA: « IL Y A PLUS DE JOIE À DONNER QU’À RECEVOIR »

(ANS – Adigrat) – Le missionnaire salésien espagnol, le P. Alfredo Roca, classe 1933, est pratiquement une célébrité à Adigrat, car depuis 28 ans il aide les plus pauvres à cultiver, non pas l’avenir, mais un présent digne.

Le P. Roca voulait déjà aller en mission quand il était encore un novice de 16 ans, « mais ils ne m’envoyèrent jamais, malgré mes demandes successives ». En 1986, après de nombreuses et différentes tâches en Espagne et après la mort des parents, le Recteur Majeur de l’époque lui téléphona : « L’offre était-elle sérieuse ? C’est ainsi que nous l’avons comprit : va en Ethiopie ».

Le 24 janvier 1987, après diverses difficultés bureaucratiques, il arrive au pays. Il avait 53 ans et il arrivait en pleine guerre entre le gouvernement communiste de Mengistu et les groupes qui luttaient pour le renverser, ce qui arriva en 1991. Sa tâche était celle de former les séminaristes salésiens à Adigrat, à l’époque une simple localité rurale, mais très vite il s’est rendu compte que les nécessités étaient autres. En ce moment-là, Adigart ne cessait d’accueillir les réfugiés, la pauvreté était extrême, les gens n’avaient de quoi manger. « Se dédier à l’éducation et le travail social vont de paires. Nous, les Salésiens, nous ne pouvons pas avoir un séminaire rien que pour nous, nous devons faire quelque chose pour les autres ».

Ainsi le P. Roca commença un programme de protection des mineurs qui existe encore aujourd’hui et où sont passés au moins 1.000 jeunes dans les 25 dernières années. « Etant donné que ne pouvions pas avoir une école, qui demande un travail important, nous avons fait un centre de jeunes avec activités de temps libre, éducation et jeux. Et aussi une bibliothèque ». En plus il parvint à repérer les fonds pour construire une colonie de 40 maisons pour les plus vulnérables et il lança un système d’aide pour veuves, malades de l’AIDS et filles-mères.

« Il y a une phrase dans l’Evangile qui dit qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. Je suis très convaincu de ceci : pouvoir faire un peu de bien à ces gens me donne beaucoup de joie ».

Depuis son arrivée en Ethiopie il a assumé plusieurs tâches : 11 ans à Adigrat, pris par l’enseignement et par les œuvres de protection civile ; 11 autres années à Addis Abeba, dont 6 comme Supérieur de la Vice-province « Afrique Ethiopie-Erythrée ».

En 2010, à 76 ans, il est rentré à Adigrat, avec toute l’intention d’y rester le plus long temps possible. « Je n’ai pas pensé à un retour en Espagne, j’aurais assez difficile de m’y adapter. Que ferais-je là-bas ? Un prêtre de mon âge peut célébrer la messe, confesser, et pas plus. Si je rentre je serai un pensionné. Psychologiquement, j’aime rester près de ma famille, mais maintenant je me sens plus utile ici ».

Sources : « Un misionero de 81 años mas famoso que  una estrella del rock » El Pais, de Lola Hierro

Publié le 29/09/2015

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