(ANS – La Havane) – « Qu’a Cuba si en moins de 20 ans elle a reçu la visite de trois Papes ? ». C’est une question que se sont posées quelques mexicaines à La Havane, et qui se prête bien   pour réfléchir sur le présent et surtout sur l’avenir de Cuba. Le Pape François dans l’Eucharistie sur la ‘ Plaza de la Revolutión’ de hier, dimanche 20 septembre, a centré ses réflexions sur l’esprit de service, qui n’est pas « servilisme » ais plutôt la manière de mettre « le frère au centre de la question » : on regarde le « visage du frère », on « touche sa chair », on « sent sa proximité au point qu’en certains cas on la souffre ».

Caruchy Castellanos, dans un article publié sur le site des Salésiens à Cuba, répond à la question posée par les Mexicaines. Et bien oui, Cuba quelque chose de particulier. La liste pourrait être infinie et chacun pourrait dire son opinion. La vérité est que – soutient Castellanos – « nous avons eu le privilège de recevoir trois Papes en des divers moments historiques de la nations, qui ont ouvert des portes, fermant des blessures qui, pour des années, ont marqué notre peuple ».

Cette fois-ci, le Pape François est arrivé dans un climat de réconciliation et il a agit comme représentant de l’Eglise. Un Pape qui jouie déjà d’une très grande popularité et qui l’exploite en temps opportun pour planter la semence de la foi et pour l’encourager à croitre et à se renforcer dans le cœur des Cubains.

Pour cela, les Salésiens de Cuba ont voulu aussi être protagonistes de cette histoire. Cinq jeunes de la paroisse « San Juan Bosco » du quartier ‘ La Vibora ‘ choisis par la Pastorale des Jeunes de La Havane, faisaient partie du comité d’accueil officiel à l’aéroport José Marti. Agités, mais heureux, ils sont partis très tôt pour recevoir la bénédiction du St Père.

D’autres, des deux paroisses salésiennes de La Havane, se sont installées sur ‘Avenida Bolleros’ pour saluer le Pape à son passage et lui montrer la pancarte : « Les Salésiens te saluent ! ».

De son côté le Pape François a commenté que le vrai service est celui qui « sert » ; cependant « nous devons nous garder de l’autre service, de la tentation du service qui ‘se sert’ ». Il y a donc le risque d’avoir un intérêt de « bénéficier les miens, au nom du ‘notre’, laissant toujours ‘les tiens’, générant ainsi une dynamique d’exclusion ».

Evitant les tentations du « service qui se sert », nous sommes appelés par Jésus à « nous charger les uns des autres par amour », évitant de « de regarder à côté pour voir ce qui fait ou ne fait pas mon voisin ».

Cet esprit de service n’est pas « servilisme » mais une manière de « mettre le frère au centre de la question » : on regarde « le visage du frère », on « touche sa chair ». « On sent sa proximité au point qu’en certain cas on ‘la souffre’ ». Dans le service il n’y a jamais rien « d’idéologique , parce qu’il s’adresse aux personnes et non pas aux idées ».

Ultérieures informations sont disponibles sur le site des Salésiens de Cuba.

Publié le 21/09/2015