(ANS – Calì) – « La cuisine ?....La cuisine est joie, on rit dans la cuisine, on apprend, on connait les personnes, on découvre un tas de choses…La cuisine donne tranquillité et bonheur, on oublie les problèmes, on se concentre sur la saveur qu’on est en train de chercher pour l’offrir à quelqu’un d’autre ; et si quelqu’un dit que ce que tu as préparé est délicieux, c’est une grande satisfaction, c’est le maximum ». Voilà ce que raconte Rosa Inés Naranjo, dans un service publié par le quotidien « El País » de Calì, le mercredi 8 juillet, à propos du programme « Cuisine pour tous » du centre de Formation Don Bosco.
Cette réponse, Rose l’avait donnée quelques semaines auparavant, à midi. Dans la matinée elle avait démontré avec les faits ce qu’elle a ensuite synthétisé en quelques mots : le pouvoir transformant de la cuisine. Il s’agissait d’une rencontre organisée pour des personnes venues de diverses réalités du continent américain pour observer de près la nouveauté du programme « Cuisine pour tous », de la Fondation « Gases de Occidente ».
Depuis 2008, avec la collaboration du Centre Don Bosco et les chefs Vicky Acosta et Jainer Grisales, le programme a comme objectif principal l’inclusion sociale. « Il est pensé pour les jeunes des couches sociales les plus basses de Calì, pour qu’ils se forment comme auxiliaires de cuisine, un profil qui manque sur le marché. Tout a été possible grâce aussi à l’engagement du secteur privé, le Service National d’Apprentissage, le gouvernement de la ‘Vallée del Cauca’ et le secteur de la restauration, qui a été très généreux dans l’accompagnement. Le programme est subventionné à 100% et il a un taux d’abandon très bas : on a déjà formé 230 jeunes » a déclaré Melba Pinedo, Directrice de la Fondation, ajoutant aussi que le 80% des diplômés travaillent maintenant.
Le P. Germán Londoño, SDB, Directeur du Centre salésien, soutient que une des choses les plus belles du programme a été le rapprochement de deux villes qui cohabitent à Calì : « Penser qu’un jeune de cette zone (quartier Aguablanca) aurait travaillé dans un restaurant à Granada, il y a quelques années c’était une chose presque impossible, et maintenant c’est une chose de tous les jours. Voilà, ce qui s’est passé a été un acte de confiance réciproque : Ils ont cru dans la société et la société a cru en eux. Beaucoup de jeunes qui sont passé par ce programme ont créé une activité propre, ils ont réorganisé leur vie de manière diverse. Si on apprend à bien cuisiner, on vit bien, on élève l’esprit ».
En 2008, Rosa Inés Naranjo, 42 ans à l’époque, avait perdu son travail à la blanchisserie de l’organisme « Seguro Social » et pour un peu de temps elle s’était sentie, sans travail, comme si elle perdait aussi un peu de sa vie. Mais un jour, en rentrant chez elle, elle est passée par le Centre Don Bosco et elle s’est aperçue du programme de cuisine, sans penser que ainsi elle aurait pu trouver un travail, mais convaincue seulement qu’elle ne pouvait vivre sans réaliser aucun de ses rêves. Et parmi ses rêves il y avait toujours la cuisine.
Publié le 17/07/2015
