(ANS – Maridi) – On a de nouveau entendu les bruits des explosions et de coups de feu à Maridi, ville située presque à la frontière du Sud Soudan. Les premiers coups d’artillerie ont été entendu dans la soirée de dimanche dernier, 7 juin, mais on a continué à tirer jusqu’à hier, mardi 9 juin. Dans les centres éducatifs des Salésiens et des autres groupes de la Famille Salésienne, les leçons ont été suspendues pour ne pas mettre à risque la sécurité des élèves.
« Dimanche soir vers 21h47, il y eu une forte explosion, suivie par des coups de révolver. Lundi matin nous étions régulièrement en classe, mais on entendait, de temps en tant, des coups, provenant de la ville. A partir de 10h30 nous avons dû interrompre les leçons et demander aux élèves de rentrer chez eux. A partir de 11h00 Maridi était sous attaque. Tout le monde s’est enfui vers Rastigi, Civicon et autres villages. Une bonne partie s’est enfuie dans la forêt », c’est le récit des Salésiens sur place.
A ce qu’il semble, une des deux factions en lutte dans le Sud Soudan, est arrivée, bien armée, mais cette fois la population locale est sortie avec l’intention de se protéger, la majorité avec arcs et flèches !
« A 12h30, l’évêque a appelé pour s’informer sur notre situation et celle des sœurs et il a promit de suivre la situation – racontent les religieux -. A 14h00 Maridi n’était plus la Maridi que nous connaissions. Notre chauffeur nous a appelés pour nous dire que Maridi était sous attaque. Une heure après l’Ambulance de l’Hôpital de Marida a emmené deux blessés avec des balles dans le corps. (…) Et nous avons apprit aussi qu’un membre du Chœur de notre paroisse avait été tué. »
Les Sœurs de la Visitation de Don Bosco, elles aussi présentes à Maridi, ont renvoyé les filles, sauf 3 ou 4 ; actuellement les sœurs s’occupent des malades qui arrivent de l’Hôpital de Maridi, et pour garantir un minimum de sécurité aux religieuses et aux blessés, dans la soirée de lundi, quelques aspirants salésiens se sont rendus auprès du dispensaire géré par les religieuses.
Dans la nuit de lundi à mardi, on a continuait à entendre des coups, pas loin de la communauté des sœurs. Hier matin, la situation semblait calme, mais il n’y avait personne dehors : Maridi était déserte !
Publié le 10/06/2015