Inde – Eduquer et faire grandir les enfants au « Don Bosco Navajeevan » |
Inde – Opération ‘Smile’: sauvés plus de 200 enfants travailleurs |
(ANS – Hyderabad) – Dans la journée d’hier nous avons publié la nouvelle de la libération, à Hyderabad, de 200 enfants travailleurs exploités, et emmenés auprès de l’œuvre salésienne pour mineurs en difficulté « Don Bosco Navajeevan » de Ramanthapur. Nous reportons ici une chronique des salésiens de l’œuvre et quelques réflexions à la suite de cette histoire, reportée par « Bosco Information Service ».
Les enfants ont été emmenés à Navajeevan avec les autobus du Gouvernement. Ils ont été d’abord alignés sur le terrain de basket et ils étaient très silencieux. Après avoir mangé un biscuit et, plus tard, le souper, ils ont commencé à sourire et à parler.
Le jour suivant, après le petit déjeuner et la TV allumée, le volume des décibels est monté. Les enfants déjà résidents à Navajeevan sont devenus de vrais amis et gardiens des nouveaux arrivés. Ils ont nettoyé la place pour eux en portant eau, couvertures, nourriture, organisant l’entretien… Eux aussi ont vécu des expériences semblables et il leur a été facile d’entrer en empathie avec les nouveaux arrivés.
Dans un climat amical, les enfants ont commencé, petit à petit, à partager leurs histoires. Les enfants plus grands se sentaient assignés. Quelques-uns parmi eux affirmaient d’avoir eu une vie commode avec l’argent gagné et ils ont même exprimé sympathie pour les donneurs de travail arrêtés. D’autres ont reconnu les terribles conditions où ils vivaient et travaillaient.
Nous ne savons pas pour combien de temps les enfants resteront ici. Au cours de la journée, plusieurs enfants ont été emmenées par la police après avoir informé le Comité pour le Bien-être de l’Enfant (CWC, en anglais).
(…) Se confronter avec le travail des mineurs n’est pas facile. Les parents pauvres cherchent un moyen pour intégrer leur maigre salaire avec les contributions que les fils peuvent donner. Eux-mêmes ont été, peut-être, enfants travailleurs et ils n’ont reçu aucune éducation. Ils continuent une piste battue qui leur assure la survivance. D’autre part les donneurs de travail ont besoin du travail fait par les enfants : le travail des mineurs rend le travail plus avantageux ! Cependant, la situation du travail des mineurs est grave et doit être abordée. Le Prix Nobel pour la Paix 2014, Kailash Sathyarthi a lancé un appel à tous les indiens à unir les efforts pour combattre le travail des mineurs.
(…) De ce qui s’est passé devant nous, il était évident qu’il n’y avait ni planification ni coordination, et encore mois attention aux enfants. Ils n’ont aucun plan sur quoi faire avec les enfants. Pour commencer, ils les ont emmenés sans aucun plan ou accord pour l’aménagement et pour leurs nécessités de nourriture, vêtements chauds et articles de toilette. En plus, beaucoup de personnes des divers Départements sont venues ici, tous parlant avec le portable avec leur propre chef qui envoyé des dispositions à tout bras, mais sans faire beaucoup pour satisfaire les besoins immédiats des enfants.
Un soi-disant conseiller de la ‘Childline’ se tenait debout avec un petit masque , comme si les enfants auraient pu le contaminer. Et comme lui, il y avaient au moins 5 autres volontaires venus pour rencontrer les enfants. Après notre insistance ils ont eu le bon sens de l’enlever. Mais sans un vrai intérêt pour les enfants et une sincère confiance dans les possibilités de changement, tout effort est destiné à échouer.
Publié le 28/01/2015