(ANS – Monrovia) – La campagne de sensibilisation, d’information et de prévention pour combattre la diffusion d’Ebola, est en train de porter ses fruits, si l’on considère que dans les derniers jours les cas de contagions reconnus sont en légère diminution, au moins au Liberia. La tension, cependant, reste haute.
Il y a quelques jours, la paroisse salésienne dans le quartier de Matadi a perdu une de ses membres, une dame qui avait accueilli chez elle une amie qui était venue lui demander de l’aide, car elle ne se sentait pas bien. Elle ne lui avait pas dit d’avoir contractée la fièvre hémorragique. Elles sont mortes toutes les deux en quelques jours. Maintenant, non seulement sa famille est en quarantaine, mais toute la communauté et le quartier sont aussi sous observation.
Grâce à l’aide économique des bienfaiteurs, parmi lesquels le Recteur Majeur, jusqu’à maintenant les Salésiens et les jeunes ont pu contacter, de maison en maison, plus de 5.000 personnes du quartier, ils ont informé et distribué pas seulement des moyens, mais aussi du matériel de prévention : on a distribué 500 sacs de riz et 5000 litres d’huile aux familles et communautés en quarantaine et aux familles les plus pauvres.
On commence percevoir l’effet de l’intervention des pays occidentaux (la France prendra en main la Guinée, l’Angleterre, la Sierra Leone et les Etats-Unis, le Liberia). On est en train d’augmenter la construction des centres pour accueillir les personnes contaminées et on prépare de nouvelles places/lits. Malheureusement cela semble toujours insuffisant, et il manque surtout des médecins, des opérateurs sanitaires et aussi le matériel pour faire fonctionner les centres.
Selon les données de 2012, en Espagne il y avait 370 médecins pour 100 mille habitants, aux USA 245, en Sierra Leone un peu plus que 2, au Liberia un peu plus qu’un et en Guinée 1.
L’organisation Mondiale de la Santé estime que le Liberia a besoin d’environ 3000 places/lits pour les soins d’Ebola, or que sa capacité actuelle es de seulement 620. Maintenant on a besoin de beaucoup de formation, pour ceux qui offrent services sanitaires, sur prévention et contrôle des infections. On a besoin se centres qualifiés pour diagnostiques précoces, isolation, traitement de la contagion, dont la manipulation sûre des fluides corporels et des corps des victimes ; assistance psychologique aux survivants et à leurs parents.
L’Eglise est en première ligne pour travailler sur ce front, formant les opérateurs médecins et sanitaires dans ses 7 centres médicaux, et elle est en train de travailler pour ré-ouvrir, au plus tôt, en fournissant matériel et instruments adéquats, l’hôpital catholique, fermé au mois de juillet dernier.
Au mois d’octobre, la paroisse salésienne a enregistré une haute participation aux sacrements. A la messe du matin il y a plus de 100 personnes, puis il y a l’exposition du St Sacrement pour l’adoration, et chaque soir pour le chapelet il y a plus de 150 fidèles.
Publié le 14/11/2014