(ANS – Rome) – En marge des deux journées de formation ayant eu lieu à l’Université pontificale salésienne les 3-4 mai, le père Filiberto Gonzalez, Conseiller pour les Communication sociales, a tracé brièvement pour la revue en ligne “Vatican Insider” la situation actuelle de la Famille salésienne dans les réseaux sociaux. Ce que Benoit XVI a remis pour la XLVII Journée mondiale des Communications sociales, qui sera célébrée demain, est actuel et engage également les salésiens en tant que religieux, éducateurs et évangélisateurs.
À quel point se trouve la Famille salésienne dans le domaine des Communications sociales?
Je pense que nous avons toujours été au sein de ce monde et atmosphère des Communications sociales. Don Bosco était un homme important dans ce domaine, mieux, je dirais saintement ambitieux, parce qu’il voulait gagner tous les âmes possibles à Dieu. Quand il écrit la Circulaire sur la “Diffusion des bons livres”, il affirme qu’il s’agit de l’une des priorités apostoliques que Dieu lui a confié. Mais je pense aussi que parfois dans ce domaine nous avons manqué de courage, de créativité et de la vision éducative pastorale de Don Bosco.
Pourquoi les salésiens devraient-ils être sur les réseaux sociaux? Utiliser Facebook et Twitter pour leur apostolat a-t-il un sens?
Sur le modèle de Don Bosco et à la demande de nos Constitutions, il y a quelques critères de fond qui peuvent être appliqués aux nouveaux temps, aux nouvelles cultures et aux nouveaux jeunes. Ces critères peuvent être exprimés par des petites phrases, par exemple: là où sont les jeunes, il y a les salésiens; le salésien est ouvert et cordial, prêt à faire le premier pas; le salésien cueille les valeurs du monde et refuse de se plaindre de son époque: il retient tout ce qui est bon, en particulier si cela est agréable aux jeunes. Et ce n’est pas suffisant, parce que la chose la plus importante manque: qui communiquera l’amour de Dieu aux millions de jeunes qui habitent le nouveau continent numérique et communiquent entre eux en des nouveaux espaces et des nouveaux langages? Je crois qu’il s’agit du continent le plus jeune, et donc le plus salésien. Le salut des jeunes devient le critère le plus important pour être présents et vivre dans les réseau sociaux.
Les réseaux sociaux peuvent-ils devenir pour de nombreux salésiens un nouveau type d’oratoire dans lequel rencontrer les jeunes?
Oui, j’en suis convaincu. Il y a l’oratoire physique et l’oratoire virtuel, tous les deux bien réels! Dans les deux oratoires, il y a des jeunes qui cherchent quelque chose: connaitre, partager, dialoguer, s’exprimer, trouver des amis... Il manque quelqu’un pour les accompagner avec ouverture et authenticité de vie, sans préjugés, et valorisant toujours la nouvelle culture. La beauté de l’oratoire, c’est qu’il permet la croissance de tous, parce que c’est un espace ouvert qui s’enracine dans la qualité des relations et des propositions. Ces réseaux sociaux sont un espace adéquat pour créer une ambiance familiale, d’amitié, d’éducation réciproque, de recherche de Dieu. Dans ce nouveau type d’oratoire trouvent une place des valeurs et des activités dans lesquelles les jeunes sont les protagonistes, les créateurs accompagnés, comme Don Bosco le voulait et le faisait à Valdocco.
Aujourd'hui, Don Bosco serait sur Twitter?
Je suis sûr que Don Bosco serait sur tous les réseaux sociaux, mais non pas pour suivre la mode. Chez Don Bosco la passion pour Dieu et pour le salut des jeunes était si grande qu’il a su comprendre et utiliser l’un des meilleurs moyens d’amplification de la culture, des idées et de l’éducation chrétienne de son époque: la presse. Il ne pouvait pas se trouver physiquement présent partout au milieu des jeunes, mais il le souhaitait à un tel point qu’il agrandit autant que possible la “cour”, il multiplia sa présence, agrandit la salle d’exercice éducatif et le pupitre évangélisateur. Il s’est introduit d’une manière intelligente et convaincante dans le domaine éditorial et typographique, c’est-à-dire dans ce qui existait à son époque. De cette manière, il a pu se multiplier autant de fois que ses livres lus par les jeunes et par les classes populaires. C’est ainsi qu’il diffusait l’Évangile et la culture, ses idées, ses sentiments et convictions, il se rendait présent là où se trouvaient les jeunes, les éducateurs, les parents, surmontant les barrières et les limites posées par les murs et les horaires: de cette manière il étendait et multipliait Valdocco.
Publié le 10/05/2013
