(ANS – Madrid) – « Ma vie dans la prison de Pademba Road (Freetown) a été un torture continuelle. J’étais dans une cellule avec des délinquants communs adultes. Je ne pouvais manger qu’une tasse de thé noir sans sucre et un plat de riz. Les autres prisonniers me prenaient les pains du petit déjeuner et le manioc, en l’enlevant du plat de riz. La nuit je ne pouvais pas dormir car je devais éventer les plus grands. Le matin je devais nettoyer le récipient où on faisait nos besoins. Mais les pires, ont été les abus sexuels dont je fus victime pendant deux ans. Je les ai dénoncés, mais personne ne m’écoutait. Je n’étais qu’un enfant de 14 ans. » Voila l’expérience de Johnny en Sierra Leone. Son crime : dormir dans la rue.
Plus d’un million d’enfants et jeunes du monde se retrouvent privés de la liberté dans les commissariats de police, dans les prisons ou dans les centres de détention pour mineurs, selon les données des Nations Unies. La plus grande partie n’a pas d’antécédents pénaux et ils sont accusés de petits forfaits ou pour de forfaits qui n’existent pas pour les adultes, par ex. dormir dans la rue. En outre, toujours selon les Nations Unies, le 59% de mineurs enfermés n’a pas reçu une sentence de condamnation, malgré il soit en prison.
Les mineurs qui sont privés de la liberté voient clairement leurs droits violés systématiquement. Beaucoup d’enfants sont traités comme criminels, alors qu’en réalité ce dont ils ont besoin est seulement un peu de support et d’assistance sociale. Envoyer un mineur en prison ou dans une maison de redressement devrait être la dernière possibilité, alors que dans beaucoup
d’endroits c’est une procédure habituelle. Par ex. au Kenya, plus de 1.800 enfants sont renfermés à cause de leur condition de sans –abri, car ils vivent dans la rue ; 500 autres le sont parce qu’ils sont sous le contrôle des parents et environ 600 parce qu’ils demandaient l’aumône.
Pour faire connaitre la réalité où vivent ces enfants et jeunes, la Procure Missionnaire Salésienne de Madrid a lancé la campagne « IN-Justicia juvenil ». Il y a des alternatives à l’entrée d’un enfant ou d’un jeune en prison ou dans u maison de redressement. Le grand défi est celui de comprendre que pour mettre fin à la violence il faut être en mesure de changer le cœur de l’agresseur et arrêter de penser à la vengeance », a expliqué Ana Muñoz, porte-parole de l’organisation.
Transformer les enfants et les jeunes en difficulté avec la loi par l’éducation est la proposition que les Salésiens réalisent dans les pays comme la Sierra Leone, les Philippines, El Salvador, l’inde ou le Brésil.
Sur le site de la Procure Missionnaire Salésienne de Madrid sont disponibles ultérieures informations sur la campagne IN-Justicia Juvenil.
Publié le 04/06/2015