Syrie – « Jusqu’à quand? » |
Syrie – Construire un espace de paix et de joie à Alep |
(ANS – Alep) –Depuis le 26 juin, Alep est sans eau courante. Un drame qui s’ajoute à la tourmente quotidienne, faite de continuels bombardements et de combats. « L’émergence eau est insupportable à cause de la chaleur étouffante de ces jours. Les églises distribuent sans arrêt l’eau potable tirée de leurs propres puits, mais la demande est très haute et on ne parvient pas à la satisfaire », a dit Samaan Dadoud, ex guide touristique, aujourd’hui engagé dans des programmes humanitaires en Syrie, collaborateur des Salésien dans la ville.
Partout en ville, où les température touchent les 50°C, femmes et enfants, avec bouteilles et bidons en plastique, sont à la recherche d’eau.
En réalité, les ressources hydriques à Alep ne manquent pas, cependant « les groupes armés qui contrôlent les pompes hydriques ferment les robinets pour faire pression sur la ville – a raconté Dadoud à l’agence ‘Fides’ -. On ne sait pas quelles sont les négociations qu’ils veulent imposer au gouvernement de Damas, et ils comptent sur le ravitaillement hydrique comme instrument de chantage. Mais ceux qui payent le prix le plus haut sont les civils, qui n’y sont pour rien ».
Etant la ville à la frontière avec la Turquie, « les rebelles n’on pas de problèmes pour recevoir les appuis logistiques, armes et tout genre d’aide de ce côté. Au niveau local, on ne peut que trouver des solutions provisoires fondées sur des équilibres précaires ».
A Alep, l’espoir est maintenu vivant par les églises chrétiennes pas encore détruites par les extrémistes. Comme la Salésienne, où, à l’oratoire, il y a encore les activités de « l’Eté Jeunes ». « Ici on essaye de garder dans les jeunes la mémoire de Alep comme il était : une ville vivante, joyeuse, avec tant de possibilités de rencontre. Si tu vas dans une de ces paroisses, tu peux trouver encore une lumière d’espoir. Ce sont comme les phares qui éclairent les nuits de tempête et qui re-allument l’espoir des navigants qui s’étaient perdus dans une mer obscure et hostile », conclue Dadoud.
Publié le 23/07/2015