(ANS – Santa Cruz) – Dans l’après-midi d’hier, 9 juillet, pendant son voyage en Bolivie, le Pape François a eu une rencontre avec les consacrés du pays, à l’Institut Don Bosco de Santa Cruz. L’Evêque de Rome a reçu un accueilli chaleureux, suivie par le discours de bienvenue de Mgr. Roberto Bordi, évêque auxiliaire du Vicariat de Beni et évêque responsable pour la Vie Consacrée au pays.

Après les salutations, le Pape François a écouté attentivement chacun des témoignages successifs, du P. Crispin Borda Gómez, Recteur du séminaire de St Luis de Cochabamba ; de sr. Gabriela Cuellar, de la Congrégation de St Joseph de Chambéry ; et l’histoire de vocation de Damián Uriona, séminariste diocésain.

Pour sa part, le Pape a réfléchi sur l’Evangile de Marc et le passage qui raconte  comment le mendiant aveugle Bartimée criait à grande voix pour appeler le Seigneur et finalement il obtint le miracle de voir. Il a ainsi analysé le diverses réponses aux cris du besogneux : passer outre, lui dire de se taire ou aider à se mettre debout.

Passer outre : « Est l’écho qui nait d’un cœur blindé, fermé, qui a perdu la capacité de s’étonner et donc la possibilité de changer. Combien, nous qui suivons le Christ, ne courrons-nous pas ce danger de perdre notre capacité de nous étonner, même avec le Christ ?

Tais-toi : « Silence, ne m’embête pas, ne me dérange pas, nous sommes en train de prier, nous sommes dans une élévation spirituelle profonde, ne nous gêne pas, ne nous dérange pas. A différence de l’attitude précédente, celui-ci écoute, reconnait, prend contact avec le cri de l’autre. Il se rend compte qu’il est là et il réagit en une manière très simple, en le prenant avec soi ».

Courage, lève-toi : « Il laisse l’anonymat de la foule pour l’identifier et de cette manière il  s’engage avec lui. Il s’enracine dans sa vie, Et loin de le faire taire, il lui demanda : ‘ Dis-moi, que puis-je faire pour toi ?’  Il n’a pas besoin de se différencier, de se séparer, il ne fait pas de sermon, il ne l’étiquette pas et  il ne lui pose qu’une question, il l’identifie en voulant être une partie de sa vie, en voulant prendre le même sort. Ainsi, peu à peu, il lui  rend la dignité qu’il avait perdue… ».

Le Pape François a terminé son discours en disant que celle-là est la « pédagogie du Maitre, la pédagogie de Dieu avec son peuple. Passer de l’indifférence  du ‘zapping’ au ‘Courage, lève-toi, il t’appelle !’ (Mc 10,14).  Non pas parce que nous sommes spéciaux, ou meilleurs, ou parce que nous sommes serviteurs de Dieu, mais seulement parce que nous sommes témoins reconnaissants de la miséricorde qui nous transforme ».

Publié le 10/07/2015