(ANS – Kakuma) – Le camp de réfugiés de Kakuma continue à être surpeuplé. La guerre au Sud Soudan continue à provoquer une entrée en masse de personnes qui abandonnent tout et fuient la violence. Les missionnaires salésiens sont présents et actifs dans ce camp, originairement construit pour 120 000 personnes mais qui en accueille actuellement plus de 180 000. Leur objectif est actuellement d’offrir de nouveaux services et une école de formation professionnelle, sur un espace contigu au camp mais où, pour le moment, il n’y a que le terrain, étant donné le manque de moyens.

Même si c’est dans une moindre mesure par rapport à l’an dernier, la population continue à fuir la guerre, au Sud Soudan, pour venir se réfugier au camp de Kakuma. C’est une situation qui dépend exclusivement des combats dans le pays voisin : si ces combats reprennent, les arrivées augmentent et, parallèlement, les tensions prennent de l’ampleur dans le camp, du moment qu’y vivent de nombreuses personnes de différentes tribus déjà en guerre entre elles.

Pour pouvoir accueillir et prendre en charge les nouveaux réfugiés, un nouvel espace a été nettoyé et aménagé à côté du camp, appelé Kakuma 4. Dans cet espace, il n’y a pas de services (sanitaires ou autres) disponibles ; et les organisations qui y œuvrent sont en train de construire les infrastructures adéquates. Les Salésiens ont reçu un terrain près d’une des chapelles pour qu’ils puissent mettre en place et développer un centre de formation professionnelle.

Actuellement, les Salésiens peuvent compter sur le terrain ; mais il faut encore le délimiter avec une clôture, construire quelques bâtiments et obtenir machines et équipements. Après avoir consulté les réfugiés, les religieux ont décidé de commencer avec les cours de menuiserie-charpenterie, soudure, coupe et couture, et anglais pour les adultes, vu qu’il n’y a aucune forme de communication commune entre réfugiés de différentes nationalités qui arrivent au camp.

Les Salésiens ont estimé qu’il était urgent de trouver les fonds pour réaliser les ateliers et les salles, et de doter du nécessaire le nouveau centre de réfugiés.

« Lorsque l’on voit tant de jeunes dans le camp qui n’ont rien à faire et qui errent sans but, on sait qu’ils finiront mal, disent les religieux. Mais pour éviter des actes de violence, nous sommes bien conscients que nous devons mettre à la disposition des réfugiés les services nécessaires et leur démontrer toutes nos attentions. »

Publié le 27/03/2015