(ANS – Bangui) – « Beaucoup de parents nous amènent leurs enfants sûrs qu’ au ‘Don Bosco’ on peut profiter de cette année scolaire et beaucoup de jeunes y viennent avec l’espoir de pouvoir étudier en paix », nous dit la P. Etienne Adjeckam, Directeur de la communauté et de l’école secondaire salésienne à Damala, quartier de Bangui. Son témoignage a été publié sur le site du projet « Espaces de Paix, Ecoles de Réconciliation en République Centrafricaine ».
Continue le P. Adjeckam:” Nous venons de commencer l’année scolaire. Pendant la nuit on entend encore des coups et les militaires patrouillent les rues pour protéger la population. Hier un jeune a été tué devant chez nous, on voulait lui voler une vielle moto. Il y a beaucoup trop d’armes qui circulent dans la ville sans contrôle, mais nous restons avec les jeunes ».
Petit à petit la paix semble trouver un peu de lumière, avec l’apparition de petits matchés, les ‘taximen’, les fonctionnaires et beaucoup de gens qui se déplacent. Nous voulons continuer à normaliser cette situation en ouvrant le ‘Centre d’Education Secondaire Don Bosco’ de Bangui.
« Beaucoup de centres n’ouvriront pas en ce contexte d’incertitude. L’Etat doit encore payer plusieurs mois de salaire aux enseignants. Chez les Salésiens il y a éducateurs, leçons et un espace de sécurité. Les enseignants sont une garantie de relations humaines et de protection. On ne peut pas laisser se disperser les jeunes dans les rues, avec le risque de violence et de perdre le rythme de la formation ».
« Notre travail est de faire en sorte que les jeunes retrouvent l’espoir, qu’ils croient dans l’avenir de la République Centrafricaine et qu’il faut se préparer aujourd’hui pour un lendemain de paix et de prospérité ».
Sur le site « Espaces de Paix, Ecoles de Réconciliation en République Centrafricaine » sont disponibles d’autres témoignages, comme ceux du P. Adjeckam.
Publié le 12/12/2014