(ANS – Madrid) – L’enlèvement de plus de 200 filles, en avril dernier, a ouvert de vieilles blessures au Nigeria. « La situation générale du pays est délicate, avec haute tension et un climat de peur, vue que Boko Haram se déplace librement et on a la sensation  qu’il peut frapper à tout moment et dans n’importe quel coin du pays », expliquent les missionnaires salésiens qui travaillent dans le pays aux responsables de la Procure Missionnaire Salésienne de Madrid.

« Les familles des jeunes enlevées sont très fâchées et beaucoup veulent aller dans la forêt pour récupérer leurs filles, mais c’est très dangereux » disent-ils. Même si la population nigériane a très peur, chaque jour il y a des manifestations pour demander la libération des filles.  « Ce sont toutes de filles chrétiennes. Beaucoup de familles catholiques du nord nous contactent pour placer leurs filles dans nos écoles et pensions pour qu’elles puissent continuer leur instruction » nous racontent les salésiens.

Dans le nord du pays – où agit Boko Haram – beaucoup d’écoles ont été fermées par peur. « Seules les écoles gardées par les militaires restent ouvertes, même si les militaires eux-mêmes craignent une attaque de la part de Boko Haram, avec des armes lourdes ». En plus « beaucoup de chrétiens et catholiques sont contraints à tout laisser : terre, maison, entreprise… et émigrer vers le sud ».

Le but des terroristes de Boko Haram est celui d’effacer toute trace de civilisation chrétienne occidentale. « Les nigériens ne veulent pas une nouvelle division du pays. Ils ont déjà vécu le problème du Biafra dans les années 60-70 » ajoutent les missionnaires.

La procure des Missions Salésiennes de Madrid demande la libération des filles enlevées et s’associe à la campagne internationale #BringBackOutGirls (ramenez nos filles). Les Salésiens croient  que la solution du conflit se trouve dans le dialogue et la tolérance. L’éducation à la paix et à la cohabitation sont le moyen pour développer le grand potentiel du Nigeria, qui a une population de plus de 110 millions de personnes en dessous de 25 ans. Les missionnaires salésiens peuvent avoir un rôle-clé dans le dialogue interreligieux et le développement de ce ‘géant endormi’. Pour réalise cela il faut travaillé chaque jour à la formation de la jeunesse et à l’éducation aux valeurs universelles, telles la raison ‘l’amorevolezza’(amour)  et la tolérance.

Publié le 13/05/2014